Le tölt est une allure marchée à quatre temps très rapides avec la même séquence et la même biomécanique que le pas normal.
Le cheval ayant toujours au moins un pied au sol, il n’y a aucun temps de suspension. Cela rend l’allure particulièrement stable et donc confortable pour le cavalier.
Quelles sont les races concernées?
Tout au long de l’histoire et sur tous les continents, les hommes ont sélectionné des chevaux présentant ces allures confortables. Dans l’Antiquité, les Assyriens, les Perses, les Indiens, les Chinois, les Grecs et les Romains représentaient souvent les chevaux dans des allures latérales.
Les premières preuves de l’existence du « gène des chevaux d’allure » remontent à environ 850 après J-C. et ont été découvertes en Angleterre (Wutke S, Andersson L, et al (2016) : The Origin of Ambling Horses).
Aujourd’hui on associe cette allure en général avec le cheval islandais qui a la capacité de présenter le tölt avec de grandes amplitudes de mouvement et de variations de vitesses.
Il y a plein d’autres races d’allures moins connues. Pour en citer quelques unes : Tennessee Walking Horse, Aegidienberger, American Saddlebred Horse, Missouri Foxtrotter, Rocky Mountain Horse, Kentucky Mountain Saddle Horse, Gaited Morgan, Mangalarga Marchador, Paso Fino ou Paso Peruano (voir photo).
En fonction de la race l’allure porte des noms spécifiques, ainsi on parle par exemple de « paso llano » chez le Paso Peruano.
Pourquoi certains chevaux arrivent à tölter et pas les autres?
Nous savons aujourd’hui, grâce aux travaux de recherche de Andersson et al. en 2012, que le Tölt est dû à une mutation génétique qui entraîne une mutation de la protéine DMRT3. Cette protéine est responsable, au niveau de la moelle épinière, pour l’échange neurologique rapide entre les membres.
En conséquence, les poulains ayant cette modification de la protéine, mettent plus de temps à stabiliser le trot dans une cadence régulière.
Ils ont également plus de mal à passer rapidement au galop. « Normalement » le passage d’une allure à une autre s’effectue de façon « automatique » par des impulsions nerveuses au niveau de la moëlle épinière, en fonction de la vitesse. Ainsi le cheval passe au trot dès que la vitesse du pas dépasse 6-8km/h. De même les impulsions nerveuses gèrent le passage au galop à une vitesse de 15km/h environ.